Nom : Louise Hudon
Pays : Canada
Histoire vraie

Je demeure à La Sarre, en Abitibi-Ouest, dans la province de Québec. Lors d’un voyage à Montréal (7 heures de route de chez moi), au retour, j’ai vécu une terrible aventure.
Je voyageais en autobus publique et nous avons fait un arrêt pour un repas avant le parc La Vérendrye. Au restaurant, j’ai commandé ma nourriture avec mon cabaret dans les mains lorsque j’ai réalisé que j’avais oublié mon porte-monnaie dans l’autobus. J’y retourne et je réalise qu’il a disparu. DONC, pas d’argent, pas de cartes de crédit, pas de papiers d’identité, perte de mon billet d’autobus.
À jeun, j’ai continué mon voyage jusqu’à Val D’Or mais là, le conducteur demandait les billets. Je n’avais pas le mien… Il faisait noir, de la glace sur le sol, car c’était l’hiver, une ampoule au talon à cause de mes nouvelles bottes… Ce monsieur, avec tristesse, m’a expliqué qu’il ne pouvait me conduire à Rouyn-Noranda, car son emploi était en cause. Ma valise rouge était énorme! Je suis partie dans la noirceur en boitant, trainant cette valise en tombant souvent sur la glace et en priant. Je ne savais pas où aller…
Tout-à-coup, j’entends un cri au loin. On me rappelait à l’autobus. Le conducteur avait décidé de m’accepter exceptionnellement au moins jusqu’au prochain arrêt. Mes prières avaient donné un résultat…
Une fois à Rouyn-Noranda, toujours en boitant avec ma valise, je me suis rendue à pied au poste de police. J’ai demandé à dormir dans une cellule, la porte ouverte, car je ne pouvais plus marcher à cause de ma blessure au pied, pas d’argent pour continuer mon voyage jusqu’à La Sarre et épuisement suite au manque de nourriture et au stress.
Le policier n’a pas voulu. Il m’a conduite dans un refuge pour itinérants (LA PIAULE). La plupart étaient des hommes. Le dirigeant a prévenu le groupe que la politesse était de mise et que je ne ferais pas la vaisselle.
Le lendemain, grâce à une intervention policière, un camionneur est venu me chercher pour me conduire chez moi… OUF…
Quelle aventure! Mon beau-frère Michel en a ri aux larmes plusieurs années plus tard… J’imitais ma démarche boitillante, je donnais les mesures de ma grosse valise rouge… Bref, raconté avec mon sens de l’humour, cette tragédie était risible. Souvenir à raconter à mes petits-enfants.
