SOIGNER LES GENS (avec traduction en arabe à la fin)

SOIGNER LES GENS 

Hommage à tous les psychiatres en ce temps de pandémie

Merci au traducteur : monsieur Khadraoui, Jamel (Tunisie) 




Chaque jour qui m’est donné de vivre 

Des gens me crient pour qu’on les délivre. 

Des peines d’amour ou de l’inceste 

Oui, beaucoup de maux se manifestent. 


Perte d’espoir dans cet Univers, 

Ressentant le froid de chaque hiver. 

Tristesse, noirceur dans leur esprit 

Et pour cette vie, que du mépris. 


Mais je rencontre ce cœur d’enfant. 

Notre liberté l’influençant 

Revient de très loin, assurément. 

Renait de ses cendres, intensément. 


À tous les jours, il me fait tant rire. 

S’attache à moi, ne veut pas grandir. 

Me dit qu’un beau jour il sera fort 

Me parle d’un destin, de nos sorts.

 

Elle me fascine dans mon métier, 

Me parle d’amour trop volontiers, 

Car moi, je ressens de l’amitié. 

La passion ne suit pas ce sentier… 


Je suis un homme, faut m’excuser. 

Ça se perçoit, je suis accusé. 

Elle me défend, se dit coupable, 

Parle de sa force redoutable. 


Avec les ans, je veux l’oublier 

Et soigner des gens, mon bouclier. 

Si on parle d’elle autour de moi, 

Cœur tourmenté et tout en émoi. 


Je me trouve vieux et pas trop beau 

Et je perds mes yeux, pense aux tombeaux. 

La douleur d’un passé qui renait, 

Car cette femme me comprenait. 


Je pense à ses rires, souvenirs… 

Bonne guérison, son devenir… 

Une grande dame, maintenant 

Avec un parcours si étonnant! 


Chaque jour qui m’est donné de vivre 

Des gens me crient pour qu’on les délivre 

Ma vocation, elle me soutient. 

Je mène mon combat quotidien. 


Je ne suis pas seul, j’ai mes patients. 

Ils m’aiment bien et j’en suis conscient, 

Sauvant des vies régulièrement. 

J’ai des amis, naturellement. 


Belles images dans mon cerveau, 

Complicité lors de nos travaux, 

De la provocation innocente, 

Seront toujours très envahissantes. 


Chaque jour qui m’est donné de vivre 

Des gens me crient pour qu’on les délivre. 

Jusqu’à la fin, je travaillerai 

En oubliant mon cœur chaviré. 




Louise Hudon, poétesse du Canada 

Tous droits réservés 

23 octobre 2018 

Corrigé le 23 octobre 2019 

           عالجوا المرض

تكريم كل أطباء النفس في فترة الجائحة هذه

في كل يوم وهبني الحياة 

أناس يستغيثون لنجدتهم وإنقاذهم

اوجاع العشق أو الرذيلةكل يوم 

نعم آلام عدة تتجلى

لوس هودن

فقدان الأمل في هذا الكون

يشعرك بالبرد في كل شتاء

حزن وسواد في الذاكرة

وفي هذه الحياة التي حبلى بالاستهزاء

لكن عثرت على قلب طفل

متأثرا بحريتنا

عائد من بعيد ،حتما

بُعث من رماده الكثير

في كل الأيام كثيرا ما أضحكني

متعلقا بي ويرفض ان يغادرني

مُحدثني بأن يوما جميلا سيكون في عنفوانه

وعن القدر وعن عن مآلاتنا

صور جميلة في مخيلتي

تعاطف أثناء عملنا

والاثارة البريئة 

يغزوننا دوما 

كل يوم وهبني الحياة

أناس يستغيثون لنجدتهم وانقاذهم

سأعمل حتى آخر أنفاسي

متناسية قلبي المبعثر

لويس هودن

شاعرة كندية

كل الحقوق محفوظة

23اكتوبر2018

تم التدقيق 23اكتوبر 2019