Lors d’un voyage à Montréal en autobus, mon inspiration, pour répondre à un poème triste et amer d’un de mes collègues, a donné ce résultat. Ce dernier n’avait plus d’espoir et trouvait notre travail absolument inutile.

AUX POÈTES QUI ONT PERDU L’ESPOIR
Si vous avez senti rôder la mort,
Sans compter ces femmes qu’on déshonore,
Je peux la comprendre votre révolte!
Désespoir et dégoût comme récoltes.
Toutefois, le graphique de la vie,
Avec ses hauts et ses bas signifie
Qu’on doit vivre une journée à la fois
Et notre espoir peut aider, quelquefois.
Vos mots douloureux lancés dans le vent
Rappellent la souffrance aux survivants.
Ces guerres qui veulent détruire l’homme
L’accablent moralement et l’assomment.
Nous vivons dans une ère difficile.
Beaucoup de massacres et trop de missiles.
Toutes ces cendres qui s’envolent au loin
Et ces enfants qui sont dans le besoin.
Vous dites que tous nos efforts sont vains,
Que des gens vont toujours crever de faim.
Votre pessimisme n’est pas facile,
Car vous affirmez nos rêves inutiles.
Pour les enfants du monde, il faut écrire.
Ils méritent de retrouver le rire
Avec une flamme dans leur regard.
Une renaissance viendra plus tard.
Si tout le monde dit « NON » à l’espoir
En regardant les étoiles le soir,
Terminée notre solidarité,
Égoïsme au lieu de la charité.
Poétesse, je le serai toujours.
Je me permets de répandre l’amour,
Souhaitant que les corbeaux de la mort
Quittent les souffrants pour un meilleur sort.
L’homme ne peut vivre sans espérance,
Car celle-ci atténue sa souffrance.
Il ne faut pas l’empêcher de rêver,
Ses ambitions le gardent motivé.
Merci de votre attention!
Dr H.C. Louise Hudon, poétesse du Canada
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7 juillet 2022