UNE MARCHE VERS UN LIEU DE PAIX
Une guerre m’a fait fuir mon pays.
Cette destruction m’a bien vieilli
Car mon épouse est décédée
Et me voilà dépossédé.
Accueilli au grand Canada
Avec mon enfant dans mes bras
Devant des soldats dévoués
Voilà ma gorge qui est nouée.
Il fait tellement froid dans ce lieu !
Un froid intense et insidieux.
Loin de mon monde de chaleur,
Voilà un hiver de douleurs.
Heureusement des vêtements très chauds
En remplacement de nos ponchos
Me sont remis gracieusement.
Je dis merci courtoisement.
Bien habillés, il faut apprendre.
Autour de nous, il faut comprendre,
S’adapter à leurs habitudes,
Mettre de côté nos inquiétudes.
Je sens parfois des regards durs.
Serait-ce à cause de ma coiffure ?
Ma couleur de peau différente
Dans ce pays n’est pas courante.
Des tas de gens si sympathiques
Parmi des changements climatiques
M’apportent joies et bonheur
Et tout cela à leur honneur.
Du travail je pourrai trouver,
Me nourrir sans être éprouvé.
Mon enfant ira à l’école
Nous ferons aussi des bricoles.
Finalement avoir des projets
Concernant différents sujets
M’offrira une seconde jeunesse
Pour remplacer le mot vieillesse.
Mon enfant a droit à la vie
A besoin d’avoir des amis
A soif d’amitié et d’amour
Apprécie les rires et l’humour.
La colombe a volé vers nous,
Nous a éloignés de la boue.
Le destin ainsi décidé
Vers la paix, j’ai été guidé.
Louise Hudon, poétesse du Canada
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Juin 2016