NOUS LES AUTOCHTONES

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Photographie lors des excuses aux amérindiens par monsieur Harper, au nom du Canada.

Hommage à mon arrière-grand-mère Montagnaise, Marie Clairy, chamane sur tout le territoire du Lac-Saint-Jean, et à sa descendance.

 

Sujet : mauvais traitements aux Autochtones dans des pensionnats fédéraux pour les assimiler, un génocide culturel de 1820 à 1996.

 

 

NOUS LES AUTOCHTONES

 

 

Les blancs nous ont privés de nos enfants

Par des religieux fiers et triomphants,

La langue et les traditions interdites

Déclarées auprès d’eux étant maudites.

 

Parler notre langage, une damnation

Défendu pendant les récréations.

Lorsqu’enfin nous les avons retrouvés,

Des adultes étrangers bien éprouvés,

 

Ces derniers ne pouvaient communiquer

Même s’ils essayaient de bien s’appliquer.

Au très grand découragement des parents,

Les coutumes non comprises, c’est effarant !

 

Pas trop instruits, c’était voulu comme ça

Et les blancs chantaient leur Alleluia

Oubliant notre musique et nos chants

Et les grands cris de nos mères : « Les méchants ! »

 

La race amérindienne est perturbée.

Ils ont rendu ses membres exacerbés.

Une histoire triste à ne pas répéter.

Des conséquences dont il faut s’inquiéter.

 

Une pensée pour celles et ceux décédés

Pour les mères ayant perdu leurs « bébés ».

Trop de tristesse au cœur chez les familles.

Elles ont été traitées comme des guenilles.

 

Des excuses sincères est-ce bien suffisant ?

Vont-elles rendre à toutes ces mères leurs enfants ?

Les perturbations des communautés

Qui découlent de beaucoup de cruautés

 

Font que beaucoup de gens doivent être soignés.

Des médecins-psychiatres peuvent en témoigner.

On en retrouve souvent dans des réserves,

Petits territoires, comprenez ma verve.

 

On dit que le temps arrange les choses

Efface ou cicatrise les ecchymoses.

Je vous supplie de ne pas oublier

Ces histoires qui ont été publiées.

 

Au nom de la vie, il faut protéger

Donner foi, confiance et dédommager.

Que les gens comprennent ce qui s’est passé,

Émotivement, un dossier non classé.

 

Ne pas recommencer, voilà l’espoir.

Ne plus vivre encore une fois ces déboires.

Peu importe de quel enfant il s’agit

Il faut éviter les hémorragies…

 

En effet, les cœurs des mères ont saigné

Et ces récits, il faut les enseigner.

Retrouvons-nous dans un monde de paix

Et attirons de partout le respect.

 

 

Gardez donc tout ça dans votre mémoire

Pour conserver la paix, la faire valoir.

 

 

 

 

Louise Hudon, poétesse du Canada

Tous droits réservés

6 janvier 2017